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Comment se préparer mentalement à une mastectomie ?

Suite à un acte de dépistage (généralement une palpation des seins ou une mammographie), il peut arriver de déceler une grosseur qui révèle en fait des cellules cancéreuses. Quand celles-ci sont trop nombreuses, on doit procéder à l’ablation du sein.

Pour une femme, apprendre qu’elle a un cancer et qu’elle va devoir se faire retirer un sein est généralement vécu comme un choc ; ce qui est tout à fait normal. Comment se préparer, psychologiquement parlant à cette épreuve ?

Ablation du sein : comment affronter cette épreuve ?

Suivre un traitement contre le cancer (radiothérapie, chimiothérapie) et se faire enlever un sein : le programme n’a rien de réjouissant.

Pourtant chaque année, rien qu’en France, des dizaines de milliers de femmes entendent ce diagnostic et vont devoir affronter la maladie, les effets secondaires du traitement et le fait d’avoir un sein en moins.

Il est important de se préparer mentalement. Cela peut être en en parlant avec des proches, avec les professionnels de santé qui vont expliquer le déroulé de l’opération et ses suites, mais aussi en consultant un psychologue par exemple.

Ce qui est certain, c’est que tout est fait pour que la femme puisse conserver sa silhouette. A ce titre, les médecins examinent avec attention son dossier médical et son état de santé global pour savoir s’il est possible de procéder ; tout de suite après l’ablation du sein ; à une reconstruction mammaire en utilisant les tissus de la patiente.

Bien entendu, le choix lui est laissé. Pourtant il faut savoir qu’il est plus facile d’avoir cette reconstruction immédiatement. Quand on prend la décision d’attendre, on n’a généralement plus envie de soumettre son corps à une autre intervention.

Les choses à retenir pour surmonter une mammectomie

Après la reconstruction, le port d’un soutien-gorge spécial est obligatoire, le temps de la cicatrisation. La femme opérée va se rendre compte que cette lingerie a été étudiée pour son bien-être, tout comme le soutien-gorge post-mastectomie, que certaines femmes portent quand elles ressentent encore des douleurs après l’opération.

Il peut arriver que ce type de lingerie soit définitivement adopté, y compris quand on n’a pas pu avoir de reconstruction et que l’on porte une prothèse amovible ou que l’on a fait le choix de conserver sa poitrine plate.

De nombreuses femmes s’interrogent sur la perte de féminité qu’induit l’ablation d’un sein. Pourtant, des femmes ayant traversé l’épreuve du cancer du sein l’affirment : il ne faut pas se considérer par ce prisme unique. Elle doit apprendre à voir et à apprécier ce nouveau corps, mais aussi lui être reconnaissant d’avoir permis de supporter la maladie.

Il faut faire en quelque sorte le deuil de son sein malade et accueillir le nouveau, la prothèse ou encore la place où se trouvait le sein cancéreux. Son ablation était la seule manière de guérir, tout comme il faut suivre les différentes séances de rayons ou de chimio même si les effets secondaires sont difficiles à supporter.

Il est très important d’être accompagnée pendant toutes les étapes du processus, de prendre soin de son corps et de ne pas se replier sur soi : i faudra bien un jour ou l’autre retourner au travail. Le maintien du lien social, même quand on est malade est très important, tout comme il faut adopter une nouvelle hygiène de vie.

Cela passe par le fait de bien manger et surtout de reprendre ou de commencer une activité physique. Après l’ablation du sein, un sport doux comme la natation est parfait (on peut alors commander un maillot de bain spécial post-mastectomie) ou encore la marche. Le faire avec une personne que l’on apprécie est encore mieux, pour parler de ce que l’on ressent, de ses peurs, de ses angoisses ou de ses espoirs.